Second opus de la saga Les Gardiens de la Galaxie, ce film possède globalement les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur.
Visuellement, c'est comme une super nova, aveuglante. Dès la surprenante scène d'introduction, les effets spéciaux en quantité astronomique qui pourraient presque brûler les rétines, à l'instar des rayons de l'astre solaire. Heureusement, ils servent l'histoire et leur aspect outrancier ne fait que souligner davantage l'immense plaisanterie que représente cette licence. Ce second degré assumé passe également par certains aspects vintage extrêmement plaisants. Si l'on connaît le lecteur de cassettes de Star-Lord comme emblématique des 70's et 80's, le générique de fin est à cet égard assez jubilatoire.
Mais ce personnage n'est pas seul à posséder une aura charismatique. La plantureuse et mortelle Gamora, l'épais et philosophe (à ses courtes heures) Drax, le truculent et insupportable Rocket, le dansant et émouvant bébé Groot complètent une galerie efficace. Malheureusement, les relations entre les personnages, comme dans le premier volet, demeurent assez superficielles et évoluent trop rapidement pour être crédibles.
Gamora et sa soeur qui se haïssent puis se pardonnent en un éclair, Peter et son père Ego qui se lient pour s'affronter dans la foulée, les ravageurs qui pardonnent l'impardonnable à l'un des leurs.
De nouvelles têtes font leur apparition et Ego, qui porte parfaitement son nom, est assez bien campé par un Kurt Russel quasi divin. Ce nouveau personnage, menace principale du film, apparaît fort crédible assisté de son empathique puce, Mantis.
On notera l'apparition amusante de Sylvester Stalonne himself en ravageur.
Mais si les acteurs assurent globalement, le schéma narratif et les rebondissements qui l'émaillent suivent une trame ultra classique qui n'offre guère de surprises. C'est donc sous une avalanche de vannes et de scènes groovy que le scénario se dévide, relativement creux mais divertissant. C'est bien ce second degré affiché qui permet à la fine équipe d'avancer dans ce grand n'importe quoi burlesque. Les fans en auront pour leur argent avec de nombreux clins d’œil
dont Stan Lee en grande discussion avec les gardiens n'est pas le moindre.
Phare dans la nuit galactique, la bande son demeure fabuleuse. Des musiques sorties des 70's animent une ambiance festive tout du long. C'est cool, c'est funky, c'est vintage. Et que dire d'un des derniers titres de la BO interprété par Cat Stevens ? Juste fabuleux !
Au final, les Gardiens de la galaxie forment un grand vide spatial éclairé de lucioles stellaires hypnotiques. C'est beau, c'est drôle, parfois légèrement émouvant.