2 ans après son premier film, le Viager, Pierre Tchernia récidive avec un sujet porteur puisqu'il correspond en ce début d'années 70, à un grand chantier de travaux publics dans Paris, et ça donne une comédie débridée à caractère frondeur, avec une légère pointe anarchisante, mais toujours dominée par la bonne humeur et la jovialité.
Le film s'aventure parfois aux portes du fantastique, et distille une sorte de folie poétique et mélancolique dans ces sous-sols parisiens où il se passe de drôles de choses. La virulence du propos n'est hélas pas assez appuyée, le sujet se prêtait à une critique acerbe de l'urbanisation, mais Tchernia préfère la loufoquerie, c'est sans doute pour ça que le film est un peu moins réussi que le Viager.
Ceci dit, c'est quand même amusant et plein de trouvailles, le décor est original, et le réalisateur refait confiance à son acteur fétiche, Michel Serrault, à la tête d'une belle bande d'acteurs qui s'en donnent à coeur joie, comme Galabru, Noiret, Denner, Carmet, Hubert Deschamps, dans des numéros pittoresques et réjouissants, sans oublier les complices de Tchernia à la télé, Jacques Legras et Roger Carel...