Trois sociétés directement concurrentes tentent de remporter le marché de la vente de caramels (!). L'une d'elle, World, mise gros sur une campagne à thème spatial, et embauche pour mannequin une jeune femme de la plèbe aux dents gâtées...
"Kyojin to gangu" a la réputation d'avoit été un échec commercial à sa sortie au Japon, ce qui ne m'étonne guère. Le rythme du film est assez décousu, avec des scènes qui s'enchaînent très rapidement, ce qui a pu/du perturber à l'époque. C'est d'ailleurs toute sa construction qui est très moderne, autant dans le découpage, les couleurs, ou les thématiques abordées.
Mais surtout, c'est une œuvre diablement cynique ! Yasuzō Masumura se paie ici la tête de toute la société japonais d'après-guerre, qui cède aux sirènes du capitalisme.
Des consommateurs peu malins. Des cadres arrivistes qui passent leur temps à s'entourlouper. Des travailleurs qui sacrifient leur corps et leur morale à une loyauté absurde envers leur employeur. De la surconsommation et sur-industrialisation, tout ça pour vendre plus de caramel et tenir ses objectifs !
Franchement, rien n'a vieilli, on pourrait presque re-pondre le même scénario aujourd'hui. Jusqu'au final bien grinçant.