Nanar de première espèce de la part de Stuart Gordon dont la carrière recèle décidément de nombreuses horreurs à côté de franches réussites comme "Re-Animator" ou "From Beyond". Déjà, "Space Truckers" vu récemment n'était pas une partie de plaisir et atteignait un niveau de ridicule assez conséquent. Mais alors là, avec "Robot Jox", on est dans la catégorie clairement au-dessus.


Découpage historique et géopolitique calamiteux : dans cette intrigue de sous sous Rollerball, après une troisième guerre mondiale prétendument cataclysmique, les pays n'ont plus recours à la guerre pour régler leurs différends, y préférant les combats de robots en un contre un. Oui oui, on décide du sort de l'Alaska en faisant combattre deux "champions" dans des robots hérités des Transformers, avec un public assistant à la joute dans une référence très délicate aux arènes romaines. On peut rire un instant de l'avant-gardisme du machin qui annonce "Evangelion" et autres "Pacific Rim", mais alors c'est une catastrophe titanesque à tous les étages, les dialogues sont abominables, les acteurs sont abominables, les décors sont abominables. Ah, et les costumes... Comble de la laideur. Le scénario est manifestement la chose la plus catastrophique, c'est à la fois vide de sens et rempli de détails complètement cons — il y a une histoire d'anciens lutteurs voués à être remplacés par d'autres issus d'expériences génétiques, avec une séquence "prélèvement de sperme" digne des pires séries Z. Et il y a aussi une caricature hideuse d'affrontement entre le monde libre du libéralisme et les sauvages russes, en bonne référence au contexte de Guerre froide.


Au milieu de tout ça, on a droit à un robot piloté par un gentil qui se sacrifie pour éviter une tuerie de masse à cause d'une arme incontrôlée de la part de l'adversaire irrespectueux, une épreuve d'escalade avec des barres chaudes et froides et mouillées pour décider qui sera la personne apte au prochain combat, et beaucoup de psychologie nullissime (le protagoniste qui refuse de combattre, son entraîneur espion qu'on renifle à des kilomètres, des attirances affligeantes...). Le trio Gary Graham, Paul Koslo, et Anne-Marie Johnson est d'une bêtise presque croustillante. Ambitieux et nul, et donc en conséquence catastrophique.

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le 22 mai 2023

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Morrinson

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