Comme si Spielberg l'avait réalisé, Les Goonies est un film qui, au-delà de son statut de référence pop, tente un brassage écœurant de genres, entre humour qui tombe la plupart du temps à plat (malgré quelques saillies amusantes, notons-le) et auto-références maladroites. S'ajoutent à cela un rythme purement artificiel qui lasse très rapidement (le film n'est qu'une succession interminable de pièges dont on entendra même un personnage se plaindre), et des symboles mièvres (propres à l'éternel enfant qu'est Spielberg) sur une enfance qui parvient, par la force de son imagination, à résoudre les problèmes des adultes.
Loin du film d'aventure fondateur attendu, Les Goonies est aussi frustrant et gênant qu'une attraction beaucoup trop longue, remplaçant l'amusement fugace du départ par un agacement qui va crescendo.