Sur une histoire de tonton Spielberg racontée par Chris Columbus grâce aux producteurs des Indiana Jones, voici donc enfin, ce monument du film pour enfant 80’s, sorte de parc d’attraction grandeur nature qui aurait probablement gagné à être découvert au bon âge…
Des pièges en tous genres, un vaisseau pirate, des bandits, une grotte mystérieuse, des gadgets idiots, une carte au trésor, des méchants promoteurs, un grenier plein de vieilleries, un toboggan d’eau mais pas de pieuvre, voilà qui pourra réjouir sans vergogne le cancre qui sommeille en vous…
Malheureusement, le film accumule sans trop de raisons les histoires parallèles, les méchants ne servent pas à grand-chose, le rajout d’un elephant man au milieu dépasse l’entendement, le coup des maisons à sauver n’apporte rien d’autre qu’un poids supplémentaires et les histoires d’amour moisies encombrent le récit.
Le tout baigne hélas dans une ambiance complètement hystérique, les gamins passant leur temps à crier jusqu’à épuisement des sens ce qui gâche fortement un film à fort potentiel sympathique mais déjà débordant d'incohérences grossières et impardonnables (toi, le petit con adipeux, si tu pouvais sortir tout seul de ton frigo, pas la peine de nous emmerder pendant dix minutes à appeler au secours...).
A noter que tous les gamins sont d’affreux petits merdeux mal élevés qui feront frissonner de terreur les parents les mieux disposés, mention spéciale au petit gros poltron maladroit qui passe le film à brailler plus fort que les autres (celui du frigo, oui, oui, avant de faire ami-ami avec elephant man et d'être accueilli par ses parents à coups de pizzas, le petit goret aura largement le temps de vous bousiller vos derniers tympans…).
Mais sinon, c’est amusant de se rendre compte qu’on les a tous vus ailleurs les acteurs, il y a le futur Sam Gamegie pas encore obèse, le gosse des Joe Dante et de Stand By Me, Josh Brolin en grand frère immature, Demi-lune déjà braillard, la copine de River Phoenix dans Mosquito Coast et A bout de course... L’agent spécial Johnson de piège de Cristal est là aussi, avec le psychopathe rouquin des Soprano, une équipe de choc…
En fait, j’aime bien les histoires de petites villes 80’s à la Gremlins, certains gags du début sont presque mignons, il y avait vraiment moyen de faire autre chose qu’un train fantôme hurleur un peu vain... La Colombus touch a encore fait des dégâts irréversibles parmi les rares neurones de nos chères petites têtes blondes.