A travers des péripéties franco-anglaises, le directeur de collège privé pour garçons qu'interprète Louis de Funès, poursuivant ses cancres en vadrouille, incarne la rigoriste France de papa. Par opposition, la jeunesse rêve de filles, de pop music et de liberté. C'est "A nous les petites anglaises" avant l'heure.
C'est prêter des intentions sociologiques qu'il n'a pas au film de Jean Girault. Son film n'est pas une comédie de moeurs; il reflète un certain cinéma d'une certaine époque bien involontairement. "Les grandes vacances" est un film sans ambition qui ne repose que sur la présence de Louis de Funès, lequel parvient, par moments, à masquer la vacuité du sujet. Le comédien se livre à ses habituels mesquineries et accès de mauvais humeur qui font l'unique intérêt comique du film. Jean Girault s'efforce de mettre du mouvement et de l'action (ainsi dans ce dénouement interminable qui finit en queue de poisson) au coeur d'un scénario de vaudeville mais, ni le rythme trépident du récit, ni le folklore britannique ne sauvent le film de l'ennui progressif où il sombre.