Quoi que tu fasses, ne t’endors pas !

Les plus :

- Ce premier opus est pour moi quasi sans faute, qu'il s'agisse de l'écriture ou de la réalisation. On se laisse happer dès la première scène, et la magie opère toujours 40 ans après !

- Les meurtres sont super inventifs, et les effets spéciaux restent incroyables. Même aujourd'hui, ils tiennent largement la route grâce à une ingéniosité propre à cette époque bénie, pré-images de synthèse (comme les étincelles des griffes générées par une batterie de voiture !). Les détails craspecs sont franchement réjouissants (les asticots sous la peau, le visage déchiré, etc.).

- Une ambiance générale envoûtante : la musique est excellente, les séquences de rêves fonctionnent parfaitement bien, et le rythme est maîtrisé. C’est un pur plaisir.

- Excellents acteurs, même pour les seconds rôles, qui rendent les scènes crédibles. Sans oublier bien sûr la performance incomparable de Robert Englund : sa gestuelle, son regard sadique, sa voix… C’est impressionnant de constater à quel point il maîtrisait le personnage dès le début.

Les moins :

- Le dernier acte paraît un peu désuet aujourd’hui, avec son côté "maman, je me bats contre Freddy" (littéralement).

- La fin, quant à elle, est clairement ridicule et aurait pu être évitée (les fins alternatives ne sont guère mieux).

Revu sur le Blu-ray 4K, le film supporte bien le poids des années. Le fait que Freddy soit très peu présent à l’écran mais reste réellement menaçant change complètement la donne par rapport à ce qu’il est devenu par la suite. À l’instar du premier Halloween ou de Vendredi 13, je peux le revoir sans me lasser. On peut dire aujourd’hui qu’il a révolutionné le cinéma d’horreur populaire en son temps. Pour moi, c’est le meilleur film de Wes Craven avec The Serpent and the Rainbow.