Bon, nous sommes minoritaires apparemment mais je fais partie de ceux qui ont trouvé ça pas mal du tout.
J’ai en effet trouvé la mise en scène plutôt brillante tout comme l’interprétation de « Dakota Fleming » et la très belle photographie. On peut remarquer, à quel point il y a une grande différence entre les tons utilisés pour la forêt aux couleurs toujours sombres, mornes qui accentuent l’impression d’insécurité, de terreur et de danger constant et ceux à l’intérieur de l’abri, couleurs chaudes, principalement orange, donnant une sensation opposée de confort et de protection), Bon travail qui nous fait ressentir des sensations différentes, très contrastées.
Et puis la cinéaste choisit de ne pas nous montrer les fameux guetteurs de la forêt jusqu’à la dernière partie, ce qui ce qui nous procure un sentiment d'intrigue très intense. On apprécie que la terreur utilisée soit principalement psychologique et qu'elle sache jouer avec les ombres, le son, les éléments et la magie du script plutôt qu’avec des jump scares.
Il est d’ailleurs possible qu’au-delà du conte de fées macabre, ces personnages, qui ne mangent ni ne boivent tout au long du film, soient simplement une sorte ressource symbolique pour parler plus en profondeur de la protagoniste, de sa culpabilité et de son traumatisme et la mythologie invoqué une métaphore.
Cette façon de voir le film expliquerait les apparentes incohérences…
La vérité est qu'avec The Watchers on retrouve un produit très made in Shyamalan, un film avec des touches d'horreur psychologique, de thriller et pas mal de fantasy et bien sûr ces rebondissements finaux si typiques du réalisateur. Ishana me fait penser au jeune « Brandon Cronenberg » qui emprunte beaucoup à son père dans ses œuvres.
Un film d'horreur psychologique qui sait très bien utiliser le folklore irlandais pour valoriser un scénario intéressant.