Rarement un film m’est aussi longtemps resté en tête après mon visionnage. Rarement une œuvre n’a autant envahi mon esprit. « Les Harmonies Werckmeister » est une perle précieuse, un bijou exceptionnel.
La chose peut paraître élitiste, mais le processus est pourtant simple. Se lancer dans l’inconnu. Se laisser faire. Admirer. Car dès la première scène, Belà Tarr nous offre la magnificence, l’harmonie parfaite entre les sens. On voit la beauté des images, on goûte la saveur des dialogues, on sent la singulière ambiance, on entend d’inégalables sonorités, on touche la perfection. Et surtout, pendant 2h30 et longtemps après, on ressent.
L’introduction des « Harmonies Werckmeister » est peut-être la plus belle scène cinématographique que j’ai vue de ma vie. La danse est menée, il n’y a plus qu’à se laisser emporter.
Par la suite, il faudra accepter les longueurs. Des longueurs peu communes dans le monde du 7e art, mais qui ajoutent à l’atmosphère si pure et si transcendante.
Au milieu d’intenses plans séquences, de grands éclats de beautés se révèlent à maintes reprises. Plusieurs scènes sont tout bonnement inoubliables.
J’en viens maintenant au point le plus grandiose du film, celui qui me hante le plus, celui qui s’avère inoubliable, le plus sensationnel et absolu : la musique.
Jamais une musique n’a autant apporté aux images qu’elle accompagne. Jamais une musique n’a amené autant d’émotions. Jamais une musique n’a à ce point imposé ses notes pour qu’elles soient gravées à jamais.
Je laisse Mihály Víg vous raconter; et après ça, il n’y a rien à ajouter.
*valuska* http://youtu.be/tRl3VQQ0GUA
*old* http://youtu.be/EMlQ04g0pDc