Un film de Pierre Jolivet, on sait a peu près a quoi s'attendre : du solide et émouvant qui n'atteint pas des sommets d'intensité. La note moyenne en témoigne, expliquant sans doute le peu d'intérêt provoqué par ce film. Pourtant, on n'y passe pas un mauvais moment. Le problème, c'est que le réalisateur illustre son propos par beaucoup de scènes plus ou moins attendues. Donc, les pompiers sont des gens sympas et costauds qui jouent à l'occasion du prestige de l'uniforme auprès des femmes, juste retour des choses quant on voit que des individus sans scrupules l'utilisent pour leur intérêt personnel. L'intérêt du film vient de la confrontation des hommes avec les dangers et de l'arrivée d'une femme dans une brigade où les hommes ont leurs habitudes. Les dangers sont ceux du feu qu'on ne maitrise pas sur un claquement de doigts, même quand on est un professionnel bien entrainé. Mais il y a aussi toutes les situations où on appelle les pompiers par pur réflexe, parce que ce sont des professionnels habitués aux imprévus et aux divers accidents de la vie. Il se passe que les pompiers sont également des humains et qu'ils ne sont pas infaillibles, aussi bien dans leur vie professionnelle que dans leur vie privée. Une erreur, ou oubli est vite arrivé avec des conséquences parfois lourdes. La tentation est de faire jouer l'esprit de corps. Mais éclate aussi ce qui divisent hommes et femmes, le machisme entraine aussi des réflexes. Enfin il y a la relation trouble entre les pompiers qui combattent le feu et les pyromanes, ceux qui le deviennent par inadvertance et ceux qui le deviennent par provocation ou vengeance. Voilà, Pierre jolivet montre tout cela avec toute l'admiration qu'il porte à un corps de métier et aux homme et femmes qui le constituent. Le film se laisse voir sans problème, d'autant plus qu'il n'hésite pas à détendre l'atmosphère avec de l'humour. Le seul point négatif c'est que je ne crois pas une seule seconde qu'un professionnel ferait ce que fait le personnage de Roschdy Zem pour décourager un jeune qui ne mesure pas les conséquence de ses actes, justement parcequ'un feu qui se déclare, un professionnel ne peut pas le considérer avec dédain tant qu'il n'est pas parfaitement éteint. Sinon, Roschdy zem est parfait dans son rôle de chef de caserne de valeur, à la fois professionnel, sympa et humain. Et Emilie Dequenne surprend agréablement en femme pompier qui fait son possible pour se faire accepter dans ce milieu très macho.