The chaperone's job is to see that nobody else has any fun. Nobody chaperones the chaperone.

Je me suis régalé pendant ce film. Parce que c’est une comédie musicale romantique qui dose parfaitement ses ingrédients et qui n’oublie pas de développer ses personnages et son intrigue. J’ai adoré les personnages de Dorothy et Lorelei, parce que si tout les oppose ou presque, leur amitié transcende les différences. Ma préférée est sans doute Dorothy, car on a là une personnage forte et indépendante mais qui ne s’interdit pas de rêver, avec pourtant un bon cœur et toujours prête à aider son amie. De l’autre côté, on a Dorothy, qui fait parti de ces personnages pas forcément appréciable (aux premiers abords, elle est juste une fille cupide attiré seulement par l’argent), mais dont l’évolution fera qu’on finira par s’y attacher.

Pourquoi ? C’est Dorothy qui l’explique le mieux : on ne connaît pas Lorelei, et on apprend à la connaître et à voir qui elle est. Elle aime la richesse ? Oui, et alors, en quoi ça serait mal de vouloir être riche ? Elle est naïve et joue l’innocente ? C’est une stratégie qu’elle a adopté pour parvenir à ses fins, mais ça ne l’empêche pas d’avoir ses propres sentiments. J’ai trouvé cette évolution du personnage vraiment bien menée et juste dans sa réalisation. Et aura droit à d’autres personnages, plus ou moins importants (presque uniquement des hommes, parce qu’on retiendra aussi la terrible Mrs Beakleman, une caricature à elle toute seule) et tous apporteront là aussi un petit quelque chose qui feront que l’ensemble fonctionnera.

Marilyn est éblouissante dans ce film, et c’est dans doute celui dans lequel je l’ai préférée jusqu’à présent car on peut y voir toute sa palette de comédienne (et dans une comédie, c’est primordial), mais je dois admettre que c’est Jane Russell qui vole la vedette pour moi, elle est fantastique à chacune de ses scènes, et son personnage est juste génial. Charles Coburn sera aussi amusant dans son rôle, tout comme Elliot Reid ou Tommy Noonan. Mais là aussi, petit coup de cœur pour le tout jeune George Winslow, qui est superbe dans ces trop rares scènes.

Dans son aspect technique, le film sera peut-être moins mémorable, mais il en reste tout de même très efficace. J’ai adoré la musique et les chansons du film, surtout que j’en connaissais déjà mais sans savoir d’où elles provenaient. Les séquences musicales et dansées sont vraiment superbes. Bien sûr, Diamonds are a gril’s best friends est devenu depuis un classique intemporel et iconique, mais j’ai beaucoup aimé Bye, Bye Baby, Anyone Here for Love? et ma préférée, When Loves Goes Wrong, nothing goes right.

La mise en scène profite du talent de Howard Hawks pour rendre le tout très vivant et dynamique, gardant la touche Broadway tout en apportant l’aide du cinéma. Les décors seront d’ailleurs très ancrés dans ce contexte, car on principalement des scènes petites et concentrées sur un lieu. Donc on ressentira beaucoup le côté filmé en studio, mais d’un autre côté, ça donne à l’ensemble une ambiance et une atmosphère très particulières.

Les hommes préfèrent les blondes est donc un de ces grands films de Marilyn, et j’avoue que j’y ai pris un sacré plaisir à le découvrir. Il véhicule pas mal de messages intéressants, et ses personnages sont parmi les mieux écrit que j’ai pu voir dans une comédie musicale.