Raimu m'a émue !
Ok, ce film date, sent la naphtaline, est aussi original qu'une contrefaçon made in China, mais voilà, il y a le GRAND Raimu, et là, je fonds, tout en moi tressaille devant un tel monument, tant de...
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le 5 août 2011
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Alcoolique et misanthrope, l'avocat Loursat n'exerce plus depuis longtemps lorsque se produit sous son propre toit un meurtre. Un groupe de jeunes gens, parmi lesquels sa fille, se trouve impliqué.
L'intérêt qu'on peut porter au film de Henri Decoin ne tient sans doute pas à un quelconque talent ou style du cinéaste mais bien plutôt à la rencontre entre Simenon et, à l'adaptation, Clouzot. Du roman du premier, on retient le solide portrait d'un bourgeois usé et désabusé dont un Raimu désenchanté puis véhément fait une composition spectaculaire. De Clouzot, on découvre la noirceur sociale et le mépris de la bourgeoisie (qu'on retrouvera intact, vingt ans plus tard, dans "La vérité", autre film de procès) ouvertement exprimé dans la plaidoirie finale de Loursat, après que celui-ci a repris la robe pour défendre le jeune coupable présumé du meurtre. La défense de l'accusé devient un réquisitoire brutal contre une société de médiocres qui asphyxie la jeunesse et la condamne à faire des bêtises.
Cependant, ces scènes de procès qui constituent la seconde partie du film, sont plutôt démonstratives et très superficielles. Elles servent, certes, le postulat de l'auteur (Simenon? Clouzot?) mais sont bien peu intéressantes concernant la résolution de l'intrigue. Surtout que les jeunes interprètes du film ne sont pas à la hauteur et paraissent bien ternes à côté des Raimu, Roquevert et autre Jean Tissier. Du film, on retiendra moins les péripéties de l'intrigue judiciaire que cette atmosphère sombre, pessimiste, et ce discours politiquement incorrect en cette période de l'Occupation où il était bon de fustiger le défaitisme.
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Créée
le 19 oct. 2024
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