Martin Scorsese, un chouilla spécialiste du genre, nous plonge une fois de plus dans le milieu de la pègre en réalisant l'exploit de nous pondre un remake dépassant, d'après moi, son déjà très excellent original, à savoir le thriller Hong-Kongais Infernal Affairs !
Les Infiltrés possède effectivement la plupart des ingrédients nécessaires à entrer dans la famille des plus grands polars mafieux : un rythme à 200 à l'heure, un suspense omniprésent, des retournements de situations en veux-tu en voilà, de la violence à tous les étages, des dialogues percutants, une mise en scène efficace, un casting exceptionnel -avec en première ligne les prestations magistrales de Léonardo DiCaprio et de Jack Nicholson (qui mérite à lui seul que l'on s'attarde sur ce long-métrage tant sa prestation s'avère dantesque)-, une bande originale aux accents celtiques particulièrement dépaysante et, surtout, un scénario totalement maîtrisé, malgré sa relative complexité.
Au final, ce petit chef-d'oeuvre d'adaptation, sorte de jeu du chat et de la souris -dont on ne sait plus trop qui sont les chats et qui sont les souris vu le nombre de rats-, se révèle être des plus captivants et des plus surprenants. Parce que pour le coup, il n'y a pas grand chose de téléphoné !
Taupissime !