J’avais 12 ans quand j’ai découvert ce film. A l’époque, j’avais deux phobies : les insectes et le feu. Autant dire que sur moi, ce film a eu un effet bœuf. Quand j’étais jeune ado, j’aimais avoir les chocottes gratos et j’adorais donc tout particulièrement mater des films de ce genre. J’aimais voir mes plus grandes peurs emprisonnées derrière mon écran de télévision, domptées et inoffensives. Ou du moins c’est ce que je croyais pendant que je visionnais ces films car quand, la nuit tombée, venait le moment d’éteindre la lumière, je regrettais d’avoir voulu faire mon malin. Je ne trouvais pas le sommeil et je repensais immanquablement à ces terribles insectes de feu. Ces blattes incandescentes échappées des entrailles de la Terre suite à un séisme de magnitude 8,9 sur l'échelle de Teddy Richert. Ces cafards démoniaques qu'un savant fou choisit d'étudier du matin au soir et du soir au matin, quitte à s'y brûler les ailes, ou au moins les pinceaux, quitte à y fumer son couple et y laisser sa vie, trop obnubilé à l'idée de percer le secret de ces vermines, de résoudre l'énigme de ces briquets à six pattes, de ces zippos à deux antennes. Telle est l'histoire de ce film phare de mes années 90, sorti en 1975...lire la suite de la critique.