Logorrhée un peu trop auto-satisfaite...
J'écris en VS (contre un excellent critique de senscritique au demeurant) pour apporter de la nuance.
Bon, clairement, il y a une demi-heure de trop de laissée au montage. Les témoignages traînent, insistent, cherchent maladroitement à faire naître l'émotion à tout prix quand ils auraient gagnés à être plus brefs et moins martelés.
En outre le film est assez mal construit, manquant de structure, de logique (dans sa structure j'entend) et de rythme. C'est un peu facile de ne s'emmerder d'aucune contraintes formelles sous prétextes qu'on aborde un thème de société fort et tabou en recherchant à faire surgir de l'émotion pure et "vraie" sous forme de documentaire.
L'agacement qui en découle atteint son paroxysme lorsque l'on filme une personne qui semble en proie à l'hystérie évoquer le souvenir de son père "les murs voient encore mon père défunt, les murs voient encore mon père, il est encore là, il est làààà" sur une durée quasi indes-cente qui met assez mal à l'aise, procédé un peu manipulateur pour faire naître à tout prix l'émotion chez le spectateur qui en plus ne pourra pas dire que c'est idiot ou surjoué puisque c'est un documentaire et qu'un jour ou l'autre on se dit qu'on pourrait effectivement éprouver une telle tristesse devant la mort de son père. Je n'aime pas les tautologie dans les oeuvre qui s'apparentent toujours à des "passages en force".
Des personnes -ici on ne parle pas de personnages- vraiment attachantes, d'autres un peu irritantes par leurs sorties attendues, mais ici on ne citera pas de nom.
Mais j'avoue avoir regardé ma montre pas moins d'une dizaine de fois alors qu'habituellement je suis sensible à ce genre de film.
Pourquoi 6 alors? (note que j'avais mis initialement-un peu généreusement- mais en VS on peut pas)
Parce qu'il y a quand même quelque chose qui se dégage de ces témoignages, c'est certain même si c'est malheureusement étouffé par ce "too much" que j'ai évoqué. Mais surtout pour ces vidéos de manif à l'époque de la loi Simone Veil, de ces femmes qui se sont engagées pour la bonne cause et du soutien qu'elles ont eu. Seule partie -pour moi- réellement stimulante du film et très plaisante à voir et à entendre les voix de ces courageuses militantes féministes.
D'autant plus que me sens bien plus proche du féminisme de cette époque que celui d'aujourd'hui.