Les Invisibles présentent plusieurs parcours d'homosexuel(le)s né(e) entre les deux guerres qui racontent leur histoire, forcément un peu en marge, leurs amours, leurs emmerdes.
Au-delà du discours militant, quelques témoignage émeuvent, l'amour ou l'appétit d'amour affleure, la tragédie perce face aux désirs contrariés, à ces vies en dehors des normes de l'époque. Il y a cependant un goût de pas assez justement, l'émotion rôde mais ne parvient pas vraiment à s'exprimer, comme écrasée par la pensée, la reconstruction du passé. La perspective historique manque aussi, je ne suis pas persuadé que tout le monde connaisse le regard que portait la société hexagonale après-guerre, il n'aurait pas été inutile de poser quelques repères afin de s'adresser à un public plus large.
Les Invisibles porte un regard plein de tendresse sur ces personnages âgés, rebelles chacun à leur manière. Au final nous avons un documentaire sincère qui se laisse voir assurément, mais est-ce suffisant pour faire un bon film de cinéma ?