"Oh, my dear, that's something you need never worry about." !!!

Quand on faisait un film choral à Hollywood dans les années 30, on le faisait comme cela, avec une bonne partie de la crème de la crème du cinéma de cette époque, ici au meilleur de leur forme en plus, une tonne de glamour dans une mise en scène sophistiquée très caractéristique de la MGM de cette période, car c'est la firme au lion qui avait produit le film, tout en évitant soigneusement d'exclure des personnages bien construits et un fond, ...bien loin de là...


Une riche bourgeoise superficielle dont le seul souci est le lion en gélatine qu'elle va mettre en présentoir sur la table du dîner qu'elle organise pour le soir même, son mari aussi gravement malade que l'est sa compagnie maritime, sa fille qui doit bientôt se marier à un beau parti mais qui est en fait la maîtresse d'une ancienne gloire du théâtre aujourd'hui totalement has-been, alcoolique et ruinée, une vieille actrice propriétaire d'un théâtre qui a surtout pour spectateur des araignées et qui essaye de se débarrasser des actions de la compagnie maritime du mari de notre organisatrice de dîner qu'elle possède, un homme d'affaires self-made-man sans le moindre scrupule mariée à une blonde peroxydée beaucoup plus futée qu'elle en a l'air et qui n'a pas manqué de l'épouser pour son pognon tout en le faisant cocu avec un médecin renommé... Point commun de cette galerie de personnages haute en couleur ??? Ils sont tous les invités du fameux dîner.


Voilà pour la base, et c'est avec beaucoup d'émotion et une bonne pointe d'humour qu'on va voir ses personnages évoluer sur une intrigue qui ne dure que quelques heures, mais des heures fatidiques pour tous, le tout avec un fond qui nous rappelle qu'à l'époque régnait la Crise économique et quelques séquences mémorables comme


le suicide de l'acteur has-been, dans la chambre d'hôtel de laquelle il doit être expulsé le lendemain, qui ne manque pas de régler d'abord l'éclairage pour bien mettre en scène sa mort, la touchante conversation entre la femme du médecin et son mari où elle lui avoue, résignée et toujours aussi amoureuse malgré tout, qu'elle sait pour ses infidélités


ou encore le dialogue final, particulièrement savoureux.


En résumé, du pur cinéma de l'âge d'or, intelligent, classe, élégant, spirituel, émouvant, superbement bien écrit, bien dialogué et bien interprété ; on accepte l'invitation avec plaisir...

Plume231
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le 18 déc. 2015

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