A la suite de la fermeture de leur entreprise, deux amis de quarante ans se retrouvent au chômage. Or, pour retrouver un travail, on leur demande sans arrêt un Bac qu'ils n'ont pas. Donc, ils vont se mettre en tête de terminer leurs études en candidat libre afin de décrocher le précieux sésame.
Ancien assistant réalisateur, en particulier de Jacques Deray (à qui le film est dédié), Renaud Bertrand passe pour la première fois à la mise en scène à travers cette comédie aux accents sociaux, mais le souci est que c'est à peine drôle, et loupé pour parler des injustices vécus par le duo Jacques Gamblin - Kad Merad.
A travers une image d'une grande laideur et d'une réalisation qui frise la télévision allemande de 1994, le film veut jouer sur le décalage de voir ces quadras être dans la classe du fils de l'en d'entre eux, et que Kad Merad en a pas grand-chose à faire, car pour lui, seul compte le grand amour.
Ce qui nous vaut l'une des rares scènes amusantes, qui est celle où Merad se survend à travers des sites de rencontre, et ressort à chaque fois le même baratin aux femmes lorsqu'ils dinent ensemble. Quant à Jacques Gamblin, je le trouve presque en-dehors du film, car il a une gravité qui ne sied pas vraiment à une comédie. On croise aussi le touchant Rufus ou Valérie Kaprisky.
Au final, malgré un sujet qui peut être intéressant, le film se plante dans les grandes largeurs, ne sachant pas vraiment s'il faut rire ou être ému. D'ailleurs, le réalisateur signera un autre film en 2010 avant de se tourner vers la télévision...