Bien qu'il mette en scène beaucoup d'éléments incohérents, pour ne pas dire fictifs, Alan Rickman parvient néanmoins à signer ici un beau film d'époque sur la femme.
Avant d'apprécier Les Jardins du Roi il faut avant tout faire abstraction de toutes les incohérences qu'il met en scène, ce qui ne sera pas facile pour tout le monde c'est évident. Outre cela il est aussi possible d'apprécier le film si on le prend comme un conte, sorte de fable où une femme aurait été à l'origine de l'une des merveilles de Versailles, à l'époque où le monde était mené par des hommes et où les femmes faisaient figure d’apparats. Du moins c'est ce que l'on aime à penser, car en vérité bon nombre de femmes ont eu une incidence toute particulière à la Cour Versaillaise.
C'est peut être à cela que Alan Rickman souhaite rendre hommage finalement, et si c'est le cas et bien le film s'avère beau. Kate Winslet est sublime comme à son habitude, rayonnante dans ses jolies robes. Face à elle se dresse le charismatique et délicat Matthias Schoenaerts, quant à Louis XIV il demeure sous les traits de Rickman lui-même, difficile de ne pas y voir ici un caprice de réalisateur cependant.
Versailles et Kate Winslet dans une histoire invraisemblable mais joliment portée à la caméra, Les Jardins du Roi plaît autant qu'il surprend.