Non mais qu'est-ce que c'est que ça ? Comment un acteur comme Rickman, qui a eu le bonheur de jouer dans un film aussi esthétique que le "Raison et sentiments" de Ang Lee, peut réaliser une daube pareille ?
Rien n'est à sauver dans ce long métrage :
- acteurs en-dessous de tout (le seul qui s'en tire à peu près est Matthias Schoenaerts) ; mention spéciale pour Kate Winslet, très enlaidie et qui ressemble à une nourrice sanglée dans un corset six fois trop petit pour elle.
- visible grève des costumiers (non mais regardez "l'Allée du Roi", vous serez édifiés à côté de ces costumes qui font déguisements), des maquilleurs (on voit le fond de teint de Kate sur les plans gros et moyens) et des coiffeurs ! Kate est une clocharde du début à la fin du film, qu'elle aille à la Cour ou sur son chantier,
- un scénario pas crédible pour un sou, normal me direz-vous quand on sait que créer un personnage fictif qui va se comporter avec le roi (Note de la chroniqueuse : oui, il s'agit bien de Louis XIV, le roi-Soleil, souverain absolutiste, l'oint du Seigneur, sacré à Reims) comme si aucune étiquette ne régissait les moindres instants de son existence. Un LeNôtre qui a 30 ans dans le film alors qu'il en avait 70 à l'époque où est censée se passer l'action (1681). Un Louis XIV qui avait la quarantaine et qui est incarné par un acteur de 70 ans. Une "belle" jardinière fraîchement veuve qu'on devine âgée de +/- 25 ans et incarnée par une actrice qui frôle la quarantaine... Whaou, beau casting !
- Autant vous le dire sans fard, l'équipe a pu accéder à seulement deux lieux de tournage : une forêt (ça coûte pas trop cher) et un escalier et deux pièces de Fontainebleau. On aura même droit à une vue aérienne modélisée de Versailles aussi nette que sur feue ma console Atari (RIP). Alan n'avait même pas de quoi se payer un drone.
Bref, je m'arrête là mais je pourrais continuer longtemps, ne serait-ce que pour vous parler des dialogues qui comptent désormais dans mon top des dialogues bidon. J'ai bien cru que j'allais quitter la salle mais je n'ai pas voulu déranger le public naïf qui buvait du petit lait, pensant édifier sa culture historique si peu étoffée qu'en fin de séance les commentaires allaient bon train sur "ce bon 16ème siècle". Ah bah, oui, véridique et cerise sur le gâteau.