Deux ans après le triomphe du thriller désabusé Training Day, le cinéaste Antoine Fuqua (Un tueur pour cible, Equalizer 1&2) réalise son premier mélodrame de guerre où une équipe de Navy SEAL dans une mission suicide est confrontée à la guerre civile qui déchire le Nigeria, opposants musulmans et catholiques. Le commando d'élite américain est envoyé récupérer une ressortissante américaine, le médecin Lena Kendriks. Mais lorsqu'ils arrivent sur place, elle refuse de les suivre sans les refugiés dont elle s'occupe, le lieutenant Waters, en charge de l'opération enfreint les ordres avec ses hommes pour les sauver.
Au casting guerrier, la star Bankable de l'époque Bruce Willis (Meurtre à Hollywood, Les Sentinelles du Pacifique) associé à la jolie italienne Monica Bellucci (Dracula, 007 Spectre) ainsi que Cole Hauser (Fièvre à Columbus University, Transcendance), Tom Skerritt (MASH, Lucky), Johnny Messner (Allumeuses !, Officer Down), Nick Chinlund (L'Ambulance, Le Caméléon), Eamonn Walker (Incassable, The Company Men), Jimmy Jean-Louis (Hollywood Homicide, Joy), Sammi Rotibi (Lord of War, Batman v Superman : L'Aube de la justice), Peter Mensah (Jason X, 300), Paul Francis, Charles Ingram et Chad Smith.
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Au Nigeria, la famille du Président vient d'être assassinée et une guerre civile est sur le point d'éclater. Un commando secret mené par le lieutenant Waters est envoyé aux confins de la jungle afin de faire évacuer Lena Kendriks, une femme médecin américaine travaillant pour une organisation humanitaire, d'un village menacé par les rebelles. Mais le cours de la mission change lorsque celle-ci refuse de partir sans les villageois. Témoins du désarroi de la population, Waters et ses hommes désobéissent et décident de prêter main-forte à Lena.
Bien reçu, ça va saigner !
Inspirés de faits réels, Les Larmes du soleil peine par une histoire et un scénario trop peu fourni, sans oublier la mise en scène paisible à extrême de Fuqua, même si son seul mérite était à l'époque de sa sortie en 2003 d'éveiller les consciences sur les horreurs de la barbarie commises en Afrique à grand renfort de scènes-chocs mais tout publiques. Il faut cependant une bonne heure de métrage pour que l'on soit enfin transporté par l'enfer de la guerre, des plus classiques mais efficaces dans ses scènes d'action, ces dernières étant bien rares. Quant à Willis, il parcourt le film avec la même émotion du visage fermé pendant deux heures qui passent assez lentement et la pauvre Monica sert simplement de faire valoir à la gloire de ses G.I. donneurs de leçons et fidèles sauveurs de l'humanité ! Cette fois-ci la version Director's cut avec 20 minutes en plus n'ajoute rien de bien plus consistant à l'œuvre soi-disant guerrière.
Pour que le mal triomphe, seule suffit l'inactivité des hommes de bien.
Edmund Burke.