Quand je lis certaines critiques de Tears of the Sun sur le site, je me dis qu’on n’a pas dû regarder le même film. Où arrive-t-on à dénicher du pro américanisme dans cette histoire ! Le sujet est tout autre !
A la base, un commando de marine des US Navy SEAL reçoit une mission précise : évacuer du Nigeria en proie au chaos d’un coup d’état, des américains : un prêtre, des religieuses et une doctoresse. Autre aspect très clair de la mission : ne pas s’impliquer dans le conflit. Rien qui soit là à la gloire des États-Unis !
La mission va se dérouler tout autrement. Le prêtre et les religieuses refusent de laisser les malades du dispensaire. Un choix scénaristique tout à fait conforme à bien des situations réelles. La femme médecin, quand à elle, accepte de suivre le commando à la condition que les personnes valides soient elles aussi évacuées. Au final, le commando s’écarte des ordres reçus et s’implique. S’ensuit alors une traversée de l’horreur, tout ce qu’il y a de plus réaliste. Je connais des personnes vivant ou ayant vécu en Afrique, à la fois des occidentaux et des africains. J’ai entendu des récits de témoins directs des génocides et des guerres civiles en Afrique. Ce que le film met en scène est réaliste et c’est cela qui est au cœur du film et non une hymne à la gloire de l’Amérique !
Ces hommes qui constituent le commando sont des humains, bien avant d’être des américains. Ils ne sont pas présentés comme de preux chevaliers blancs, mais comme des hommes en prise avec leur conscience face à des ordres qu’ils ne peuvent suivre tels quels. Cela ne se fait pas sans doutes, difficultés, questionnements, tâtonnements. Les avis au sein du commando sont partagés.
L’histoire est racontée sans sentimentalisme. C’est dur, tendu, violent, réaliste. Tears of the Sun n’est cependant pas dénué d’émotion. Une émotion qui vient de l’histoire elle-même, de la qualité de la réalisation et de la musique de Hans Zimmer qui accompagne le récit.
Un autre aspect du film, c’est la présence de Bruce Willis et donc c’est aussi un film à la Bruce Willis et un film d’action !
J’ai violé ma règle d’or, j’arrête de m’en foutre et je vous ai entraîné avec moi. On va droit vers les emmerdes, les gars !