Bancal
Le souci quand on veut raconter une histoire invraisemblable et qui pourtant aurait paraît-il eu lieu, c’est qu’il faut rendre crédible tout ce qui l’entoure. En l’occurrence c’est tellement rempli...
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le 24 mars 2021
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Ce qui veut dire ? "J'aime pas les pincettes mais j'aime bien les concepts."
C'est LE concept intéressant du film, qui est noyé dans les intrigues secondaires qui le rallongent considérablement pour pas grand chose (sans le complexifier) ! Le concept : la destruction du langage par l'invention d'une fausse langue, une farce (on pourrait oser dire un farsi) pour survivre, qui crée d'ailleurs les dialogues les plus intéressants du film, les autres étant assez nazes (on pourrait oser dire nazis). S'il faut que certaines choses ne soient pas comprises, alors pourquoi faire des dialogues ultra sécurisants, comme si on n'avait pas compris certains trucs et qu'il fallait tout nous expliquer ? Pas besoin de se réfugier dans les dialogues, surtout dans ce film là. Tout le film prend des pincettes... Certains plans sont assez beaux, mais la musique les plombe trop souvent, comme c'est le risque avec les films de cette envergure, guidant le spectateur vers les émotions qu'il doit ressentir, sans les lui faire ressentir forcément. Par ailleurs, si le scénario tient globalement la route certains épisodes arrivent trop par hasard, ou sont résolus beaucoup trop facilement. La fin révélée dès le début tue le game. Il n'y a pas de tensions, peu de dangers, ou bien ils sont tout de suite désinfectés. En fait je pense que cela découle du problème qu'il y a trop de sous-intrigues mélangées et pas approfondies du coup, pour tenir en 2h (qu'on sent passer). C'est un défaut d'écriture surtout, le casting étant bon et l'image pas mal. On ne le dira jamais : on ne fait pas de bon film avec un scénario pas bon (l'inverse étant possible). Dès le milieu du film, j'avais deviné les fins, elles ne m'ont pas surpris, ou bien la surprise fut de découvrir à quel point j'étais bon dans l'art de la prédilection !
On notera que Nahuel Pérez Biscayart était déjà un menteur rusé aux côtés de Dupontel dans Au revoir là haut, le voilà projeté dans la guerre suivante avec une autre idée... Un acteur en construction, donc, à suivre...
Créée
le 29 mai 2023
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