C'est un thème qui relie tous les films de Chaplin, le sacrifice de soi pour l'autre, le Christ portant sa croix (visible une seconde en tant que telle dans "The Kid" par exemple), l'altruisme le plus dévoué.

Et quelle réussite dans City Lights. Quelle réussite. Le final du film est tout simplement au-delà de ce monde. Toute l'intelligence, la simplicité et la finesse de Chaplin s'y trouvent. S'il faut voir un film pour se rendre compte de son génie, c'est celui-ci.

Il en devient même compliqué de rendre compte de ce dont il s'agit. Je dirais simplement que Chaplin réussit à faire prendre conscience du rôle essentiel, simple mais pas simpliste, du don. Avec le pardon (cf. ma critique de "Le Fils"), le don reste un geste et un concept que l'humanité, toutes traditions culturelles confondues, ont du mal à cerner tout en reconnaissant son rôle fondamental dans la vie en commun. Chaplin, en apportant une pierre à l'édifice de sa compréhension, fait figure de philosophe, d'artiste, mais surtout d'humaniste.
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le 10 déc. 2010

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