Le film de Vincent Maël Cardona, étrangement sélectionné cette année à la Quinzaine des réalisateurs, ne présente pratiquement aucun intérêt.
On a déjà vu mille fois ce qui compose ce film, en mieux. La période décrite (le début des années 80), la magie de la radio, le service militaire, l'éducation sentimentale avec une femme plus âgée qui est la compagne de son frère, le frère dépressif et violent : tout cela est absolument rebattu.
Pour sublimer une telle accumulation de poncifs, il faudrait une mise en scène étourdissante, une sensibilité extrême ou une interprétation exceptionnelle. Or, le film enfile les perles tout du long, enchaînant des scènes balisées et d'une certaine vulgarité (l'exemple le plus frappant en est cette scène de sexe très esthétique dans les phares de la voiture).
Le seul petit intérêt des Magnétiques, c'est la révélation de l'actrice Chloé Larouchi, qui parvient (un peu) à donner de la chair à son personnage, au contraire de Thimotée Robart, absolument transparent dans le rôle principal.
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