Les véritables débuts de Sylvester Stallone.

J'avoue que, jusqu'à peu de temps, ce film m'était totalement inconnu. Pensez donc : un film de 1975 qui parle d'une bande de quatre jeunes dans un quartier de New-York en 1958, et où l'un d'eux est joué par Sylvester Stallone !
On est donc bien loin de Rocky, mais il s'agit en fin de compte d'une banale chronique où l'on suit ces jeunes, qui forment un petit groupe faussement rebelle, mais que la vie va en fin de compte séparer, notamment par un mariage.

Vu l'époque, on peu penser à American Graffiti, version loubards, mais ici, ça n'est guère passionnant à suivre, n'échappant pas à l'aspect scénette, mais qui ne sont en fin de compte pas bien méchants.
Ce sont souvent des bêtises d'ados comme écrire des obscénités sur le tableau en cours et retourner le tiroir de la prof de façon à ce que tout tombe, jouer avec les filles, bref on parlerait d'eux comme des sales gosses. Sauf qu'ils se présentent comme des caïds avec leurs vestes en cuir, des coupes à la banane avec les pattes de circonstance et que les filles aiment ça.

Le moment le plus intéressant est sans nul doute celui où Stallone va dans une bijouterie avec sa fiancée, accompagnée de sa meilleure amie, et que les deux le poussent à acheter une bague de mariage hors de prix, et que lui va pâlir, et presque flipper devant l'insistance des deux jeunes femmes, avant de céder.
Quant à la fin, elle est plutôt sympathique, avec la fin d'une époque, pour en créer une autre, avec une légère amertume.

On sera surpris de voir dans le casting Henry Winkler, le Fonzy de la série Happy days, et on peut dire qu'il avait déjà le personnage, et notamment le look. Quant à Stallone, dont Richard Gere fut envisagé à la place, il est vraiment pas terrible, en faisant des caisses ; heureusement que les producteurs ne l'ont pas choisi dans Rocky en voyant ce film-là !

Je dirais que ce film n'est réservé qu'aux acharnés de la filmographie de Stallone, car comme son titre français l'indique, on suit ça les mains dans les poches, et rien d'autre.