Pas inintéressant mais quand même oubliable. D'ailleurs, je l'avais regardé il y a un peu plus d'un an, j'ai oublié d'en faire la critique et quand je suis retombé sur le film je me suis souvenu l'avoir oublié... et impossible de rédiger une critique tant les souvenirs étaient flous.
L'intrigue tient la route mais l'auteur n'exploite que trop peu ce qui sert d'introduction : au final on s'en fiche qu'il ait trahi un village, oui ça l'aide à mieux agir par la suite, mais on ne sent pas assez le trauma. Cela manque un peu de péripéties aussi, les querelles avec les deux gros bras du boss sont assez peu nombreuses et tombent vite à plat. Mais la situation reste intéressante et la relation avec le personnage féminin vaut également le coup (personne ne sait si Randalf la désire ou pas finalement).
La mise en scène est quelque peu maladroite ; l'on trouve des séquences correctes, mais dès que ça devient ambition, la maladresse prend le dessus, le découpage semble un peu aléatoire. On comprend ce qu'il se passe mais il faut être attentif, la gestion de l'espace est faible également. Il y a tout de même une scène mémorable dans ce film : celle où Scott combat Borgnine dans une chambre, la séquence mélange des plans avec les vrais acteurs qui se battent avec d'autres où ce sont leurs doublures pas du tout ressemblantes qui se battent ; la différence est si flagrante qu'on ne peut que se frotter les yeux au premier changement et rire de bon coeur (comme Borgnine le ferait) au second. Scott est impassible, on dirait qu'il répète pour une mécanique, c'est très étrange, et ça ajoute de l'ambiguïté quant à sa relation avec les personnages féminins (difficile aussi de déceler une once de remord quant à son passé).
Bref, c'est pas génial mais ça se regarde.