Un jeune homme, incarné par Yukio Yamada, part en maison de redressement pour avoir tenté de voler un bijou chez un joaillier.
Totalement inconnu en France, le cinéma de Susumu Hani semble être constitué de beaucoup de docu-fictions. Et Furyo Shonen, ou Bad Boys dans son titre international, en est un lui aussi. Car en fait, toute la partie dans la maison de redressement est du documentaire, avec le traitement parfois sévère infligé aux jeunes enfermés dans ces prisons à ciel ouvert, et dont l'aspect rappelle à la fois Le trou, sorti l'année précédente, dont certains plans semblent être repris à l'identique, ou alors Un condamné à mort s'est échappé, mais sans la rigueur de Bresson, ni de travail particulier sur le son.
Mais c'est aussi une fiction dans le sens où le réalisateur crée un passé à ce jeune détenu incarné par Yukio Yamada, un garçon sans repères, qui se doit de voler pour subsister à ses besoins. C'est aussi l'occasion de voir des plans sidérants du Japon de 1961, où c'est clairement entre tradition et modernité, où des femmes en kimono se mêlent à des adolescentes en robes ou des écoliers avec leurs shorts. Cela dit, même si la forme a de quoi décontenancer, car on voit très bien les scènes jouées, qui sont essentiellement du flashback, toute la partie documentaire m'intéresse, car elle est en quelque sorte le reflet des films pour voyous qui faisaient fureur à cette époque.