Les menteurs, ce sont Norma et Dominique, jeune couple désargenté qui flaire la bonne affaire en découvrant la petite annonce d'un rentier à la recherche d'une épouse. Il s'agit alors pour Norma de prendre l'apparence d'une quadragénaire distinguée et, inséparable de Dominique, de faire croire que ce dernier est son jeune fils.
D'après Frédéric dard, qui adapte lui-même son roman et écrit des dialogues de bonne qualité, le sujet parait un peu tiré par les cheveux, parce que les amants désormais installés à demeure chez le nouveau mari (Jean Servais, très bien dans une composition qui ne le réduit pas au rôle de cocu naïf de mauvais théatre) multiplient bêtement les imprudences inutiles et les comportements suspects. Dans ces conditions, combien de temps va durer la supercherie?
C'est l'enjeu de ce film commencé sur un ton léger et suivant le caractère volontiers cynique de Claude Brasseur (jeune mais affirmé) et qui se poursuit en intégrant le suspense que l'intrigue génère nécessairement. Il manque probablement au film des personnages plus complexes et ambigus et, d'autre part, Dawn Adams, dans le rôle central de Norma, propose un interprétation trop faible.