Sans m'étaler sur ce film que d'autres ont très bien raconté sur SC, je me fends d'un petit mot pour le commenter sous un angle subjectif assumé.
L'ayant regardé sans complexe, j'ai essayé d'en apprécier l'aspect nanar. Alors évidemment, une parodie-plagiat non déclarée de Star Wars est toujours curieuse à voir, notamment si on y reconnaît quelques figures célèbres des séries TV U.S. des années 60 à 80.
Mais passées ces fanfreluches puériles, on patauge dans une intrigue pour le moins minable et ressassée, des scènes d'actions pénibles de lourdeur et d'amateurisme. L'acteur principal est très mauvais, et si les autres s'amusent parfois, c'est comme des collégiens pour répéter leur pièce de théâtre de fin d'année.
S'attaquer à STW, pourquoi pas ? Mais le premier cosmopéra de Georges Lucas fourmille de messages sur la tragédie humaine et s'inscrit dans la tradition littéraire épique qui s'en empare. Si on veut, on peut se moquer facétieusement des quelques aspects empruntés, grandiloquents, qui en sont le lot. Idiocracy pratique cet exercice avec brio, mariant l'extraordinaire savoir-faire du cinéma nord-américain à l'une des analyses critiques les plus pertinentes qu'on nous a offertes dans les années 2000 sur l'évolution de notre société. Et il est triste que bien des gens cultivés n'ont rien compris à son intention et à la finesse sous-entendue de son humour.
Les mercenaires de l'espace n'a rien d'intelligent à offrir. Il est primaire et frénétique comme une blague de potache de cour de récréation, à la manière de 1941 de Spielberg mais sans les formes ni les moyens artistiques et techniques. Et on a vite fait le tour d'une histoire racontée avec des "plémobiles".
Bref, au delà de la curiosité pour ce nanar typique, vous risquez fort de bâiller d'ennui très vite.