Une famille à la ramasse.

Une adolescente de 16 ans va faire des études de cinéma, et toute la famille, chien y compris, l'accompagne du Michigan jusqu'à Los Angeles afin de faire un road trip. Pendant ce temps, les objets connectés, sous la direction de Pal, vont se rebeller, et vouloir devenir les maitres du monde : il ne reste donc que la famille Mitchell pour les combattre.

Disons-le tout net ; j'ai beaucoup aimé Les Mitchell contre les machines, mais je suis au fond en colère qu'il ne sorte pas en salles et que Netflix a dû l'acheter pour cause de Covid, car sa place est non pas dans un musée, mais sur un grand écran tant il fourmille de détail et que ça pète à l'image.
Dans l'esprit, c'est fidèle au film Lego, déjà réalisé par Phil Lord et Chris Miller, qui se retrouvent ici producteurs, car c'est clairement méta, du fait des références omniprésentes aux réseaux sociaux, aux memes, à l'aspect connecté de nos machines, et ça va là aussi à 200 à l'heure. A tel point que ce rythme effréné peut parfois épuiser, mais il y a là quelqu chose de dynamique et surtout, les personnages sont tous attachants. L'ado Katie qui rêve d'indépendance et réalise des courts-métrages suédés où joue souvent chien Monchi, clairement les yeux toujours devant un écran. Le fils Aaron qui est passionné par les dinosaures, la mère qui est constamment positive et adapte d'Instagram et enfin le père, qui est clairement déconnecté en se consacrant à des travaux manuels.

C'est clairement un film familial, avec quelques références assez surprenantes (comme Kill Bill), assez critique contre les objets connectés et tout ce qui nous lie devant un écran et non dans la vie vraie, mais qui est ébouriffant techniquement parlant, et surtout très drôle. Comme beaucoup, je rêve déjà de voir les courts-métrages où le chien Monchi est une star, car ce qu'on en voit, avec une technique artisanale, touche au génie.

Même si le message final n'est pas révolutionnaire, à savoir que la famille c'est qu'il y a de plus beau, j'ai passé un très bon moment devant ce film qui fonce comme la famille Mitchell à toute berzingue.