Days of Heaven est un film qui frappe par sa grande beauté; la nature y est admirablement sublimée, la caméra est maniée à la perfection, et les moissons y sont magnifiées par une caméra toujours en mouvement. L'ambiance début 20ème montre une Amérique libre où tout est possible et chacun rêve de richesse... quitte à dépasser les limites de la morale. En cela le film fait écho au récent Killers of the Flower Moon, l'académisme en moins.
La beauté des images constraste avec la crasse au fond des personnages, opportunistes et avides.
Alors bien sûr, certains effets ont un peu vieilli, et Malick use et abuse des plans aux couchers de soleil. Mais la qualité du film réside surtout dans sa capacité à à la fois dépeindre une société par un échantillon, mais aussi raconter un drame humain, quasi-biblique, reposant sur la psychologie de ces personnages.