Un kaiju eiga que je ne connaissais pas, maté par hasard d'ailleurs, tant le titre vidéo Les Monstres du continent perdu ne laissait pas présager de voir surgir Godzilla. L'intro met le visiteur tout de suite dans le bain avec un affrontement entre Big G et son alter ego mécanique, agrémenté de grosses giclées de sang rouge Baby Cart style.
Le film se calme un peu par la suite, avec la mise en place du scénario : scientifique fou à l'amour-propre blessé + extraterrestres belliqueux = Titanosaure, monstre des mers amateur de destruction de sous-marins. Les aleins en question sont de véritables méchants intergalactiques aux costumes exotico-scientifiques from Nanarworld, et qui veulent (encore) raser Tokyo pour tout reconstruire (sûrement un consortium transuniversel du BTP...). L'amateur de nanar appréciera de les voir fouetter les incompétents en tenue grise argentée avec casque de moto à pointes. Ils sont d'ailleurs tellement evil qu'ils vont jusqu'à former un tandem Mecha-Godzilla (prononcer Matcha Godzilla en Français) et Titanosaure pour démolir de saines maquettes qui n'ont rien demander à personne (jolies scènes de destruction).
Heureusement, Godzi et ses gros yeux se posent en fier défenseur du genre humain : on a aussitôt envie de l'encourager quand il débarque en ville, le lascar. Bref, la rencontre des 3 bestioles est une pure réussite de baston nawak, avec enchaînements, coups de boule, projection, et explosions dans tous les sens (Goji prend même feu à un moment). Jouissif.
En prime, le film contient des dialogues un peu concons, voire franchement hermétiques (pas aidés non plus par le montage qui coupe des phrases en plein milieu, magie des vieilles éditions VHS) ; on y notera une référence à King-Gidorah, qui devient King-Geisha (!). Une histoire d'amour ringarde, un plan nichon et un plan greffe à petit budget, zou, emballé c'est pesé, vous avez un gentil nanar qui, à défaut d'être le kaiju du siècle, contentera tous les fans de streums géants.
Il va sans dire que cette appréciation sera à nuancer en cas de visionnage du film en VO et dans une édition plus convenable.