La fin d'une ère

Des extraterrestres, issus d'un trou noir, vont réactiver MechaGodzilla à l'aide d'un savant terrien rejeté par ses pairs. Ce dernier va en profiter pour faire apparaitre un monstre marin nommé Titanosaurus. Pendant que Godzi va essayer de se battre à un contre deux, des agents secrets (humains) vont essayer de déjouer les plans des envahisseurs.

Terror of MechaGodzilla est important à plus d'un titre. D'une part, son échec en salles va contraindre la Toho à mettre le Kaiju Eiga entre parenthèses durant près de 10 ans, ce qui fait qu'on appelle cette série de 15 films issus de l'ère Showa. Et d'autre part, il signe la fin de la participation de son (co)créateur, Ishiro Honda, qui va prendre à cette occasion sa retraite en tant que réalisateur, le reste de sa carrière étant surtout dédiée à sa collaboration avec Akira Kurosawa.

On retrouve aussi Akira Ifukube en tant que compositeur, car on entend de nouveau le thème originel de Godzilla, lequel a du pain sur la planche pour se battre à la fois contre sa version mécanique, mais aussi contre Titanosaurus, qui est une sorte d’hippocampe sur pattes.

En tout cas, cela conclut cette première ère avec panache, où même les parties avec les acteurs sont plaisantes, même si le personnage du savant a une tronche caricaturale au possible et que ceux qui incarnent les extraterrestres portent des tenues en latex argentées qui les font dégouliner de sueur. Tout ceci pour une baston finale homérique où Godzi est vu désormais par les enfants comme un sauveur face aux méchants.

Même si les thèmes initiaux de la série ont désormais disparu, Godzilla est une série plaisante à suivre ; on sent que c'est kitsch en diable, parfois infantile (je pense à ceux réalisés par Fukuda), mais il y du coeur à l'ouvrage, des maquettes, des costumes, et c'est fun.