Ici Belmondo joue un légionnaire vraiment (sergent Pierre Augagneur) s'improvisant braqueur en 1943 sur le front nord africain en Tunisie. Les personnages du métrages ont chacun leur caractère bien trempé. On trouve à la distribution Michel Constantin (adjudant Édouard Mahuzard), Michel Creton (Boissier) et Jacques Villeret (brigadier Béral). Les scènes sont d'une certaine brutalité surprenante par moment mais tout de même pas au point de qualifier cela de comédie noire. Et puis il y la toujours très belle Marie Laforêt (Hélène Laroche-Fréon). François Perrot (François Laroche-Fréon, directeur de la banque) a la mort la plus horrible de toute l'histoire du cinéma. Matthias Habich joue le soldat allemand Karl Brenner.
Ce me plaît par dessus tout dans ce film, c'est irrévérence de ces personnages. Leurs dialogues incisifs écrits par Audiard font autant mouche que les canons dans le film, c'est-à-dire à chaque fois. ll y a même beaucoup d'ironie dans cette "chasse au trésor", ce que confirmera le dernier plan du film avec une citation de Blaise Cendrars lourde de sens. L'action mise en image par Verneuil entre scènes de fusillades, bombardements, menaces et bagarres fonctionne très bien. Enfin ce film est aussi servi par la musique héroïque de Georges Delerue qui donne de la pêche.