Le film s'ouvre sur un combat de rue entre des légionnaires français et des soldats allemands de l'Africa Korps. C'est une escarmouche violente mais pas précisément réaliste qui donne le ton du film dans son ensemble et résume son esprit, clinquant et pas très vraisemblable.
Henri Verneuil veut à l'évidence marier les capacités humoristiques de Belmondo à une aventure périlleuse. Sa mise en scène est certes spectaculaire mais s'appuie sur un scénario trop simpliste et encombré de seconds rôles sommaires - à l'exception de celui tenu par Michel Constantin, le seul à exister derrière Belmondo. Ce dernier, assez mal dirigé, incarne un soldat patriote et courageux, ce qui ne l'empêche pas de convoiter les lingots d'une banque abandonnée.
Les scènes d'action comme les scènes à l'intérieur de la banque n'auraient rien de singulier s'il n'était les dialogues de Michel Audiard, lesquels, pour complaisants ou incongrus qu'ils sont par moments, constituent l'essentiel de la comédie en l'absence d'une histoire astucieuse. Certaines séquences dramatiques introduisent des ruptures de ton inattendues qui nous éloignent de la farce.