Wow… je… non, vraiment…
Je préfère le dire d’emblée, j’aime tout ce qui est cynique, j’aime l’humour noir, j’aime l’absurde. En lisant le synopsis de ce film de Werner Herzog, qui tient sur une ligne et demi, j’ai été tout de suite séduit par le contexte. Le titre est parfaitement accrocheur. Ça fleurait bon le politiquement incorrect, la satire sociale, et visuellement ça promettait d’être intéressant.
Après une ouverture correcte malgré une musique assez atroce, le film peine un peu à démarrer. Les nains enchaînent les méfaits, certains donnant lieu à quelques moments assez drôles mais sans grande profondeur. En attendant que l’histoire se décante ? Même pas.
Malgré tous mes a priori positifs sur ce métrage, je l’ai vu doucement sombrer. Les scènes se répètent, l’enjeu n’est jamais clairement explicité, les rires et la musique deviennent réellement insupportables, et on en arrive à une surenchère de violence vraiment malsaine. Je suis loin d’être un activiste de la cause animale. Mais quand Herzog filme en gros plan et sur de longues séquences des cadavres d’animaux, un combat de coqs ou des poules hurlant à la mort, j’ai du mal à en saisir la fonction.
A la sortie, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à un spectacle de monstres sans trame narrative, nihiliste, anarchiste, dans véritable message à faire passer autre que « regardez, on est des nains, on fait des conneries et on rigole beaucoup ». Dommage, parce que l’idée de départ était bonne et certains partis pris esthétiques demeuraient malgré tout intéressants. Il aurait été bon d’écrire un scénario avant de prendre la caméra, M. Herzog.