Au milieu du XIXe siècle, seuls les voiliers pouvaient assurer le voyage entre le Nord-Est américain et la vallée du Mississippi. Mais plusieurs de ces bateaux ont sombré ou ont été pillés par des pirates, ce qui provoque l'intérêt de sauveteurs qui peuvent empocher une partie de la cargaison si ils sauvent l'équipage attaquée.
Le résumé ci-dessus cache en fait un film plus complexe qu'il n'y parait, car c'est de l'aventure, mais c'est réussi en diable. Aussi bien dans le casting avec Ray Milland en avocat véreux, Paulette Goddard qui est une de ces sauveuses au grand dam de sa famille qui voudrait qu'elle soit une femme de son rang, et bien sûr John Wayne. Ce dernier, qui a enfin explosé lors de La chevauchée fantastique, incarne un de ces capitaines de voiliers, sauvé justement par Goddard, qui en pince pour ce type maladroit, gauche, loin de ce que jouera le Duke lors de ses films ultérieurs.
De plus, on sent que Cecil B. DeMille a eu des moyens considérables pour porter ces aventures, avec des couleurs splendides, des reconstitutions en studio convaincantes, et surtout, et c'est là que le terme aventure prend tout son sens, une superbe dernière partie où Wayne et Milland partent explorer un bateau échoué sous l'eau et vont devoir affronter une pieuvre, dont les effets spéciaux n'ont pas tant vieilli, et qui furent justement récompensés d'un Oscar. En tout cas, malgré son côté bavard, c'est vraiment de l'aventure à l'ancienne, sans qu'il n'y ait quelque chose de péjoratif dans mes propos, et qui montre déjà une femme forte qui en remontre à bien des mecs. Le tout avec charme et classe, ce qui aidera à son grand succès en 1942.