A la fois poétique et macabre, Les Noces Funèbres est un conte totalement Burtonien, empreint d'une symbolique forte et d'un hommage que le réalisateur déclare à cet univers gothique qu'il se plait tant à mettre en scène.
Douze ans après L’Etrange de Noël de Monsieur Jack, dont il avait laissé la réalisation à Henry Selick, Tim Burton renoue avec ses vieux amours: L’animation et la comédie musicale. Si ici tout le film n’est pas chanté à l’instar de Sweeney Todd, il comporte tout de même certains morceaux que l’on retiendra forcément, et notamment la mélodie de Victor.
Le scénario du film est très simple, mais en quelque sorte sa simplicité le rend encore plus poétique car propice à de nombreuses réflexions, mais on y trouve également des satires sur la société de l’époque au niveau des mariages arrangés. Tim nous montre une nouvelle fois sa vision de l’au-delà qui est tout sauf triste, et c’est un plaisir. Quel univers fascinant dans lequel il se plaît à mettre en scène ces histoires. Nous rappelant sans cesse qu'il est sûrement le seul dans le métier à créer l'émotion à travers le morbide.
Johnny Depp prête sa voix au jeune Victor un garçon maladroit mais passionné, Helena Bonham-Carter joue la voix de la défunte Emily, personnage attachant. Quant à Emily Watson elle donne de la voix à Victoria la belle promise de Victor. Ces trois personnage forment un trio vraiment touchant et auquel ont parvient à s'identifier. Danny Elfman assure une fois de plus la bande-originale, et le moins que le puisse dire c’est que c’est encore une fois sublime, la mélodie de Victor est tout simplement magnifique.
Tim Burton nous serre donc ici un conte magnifique et macabre, un univers que seul Burton parvient à rendre poétique, et soyons franc: La plaisir est au rendez-vous.