Les Noces rebelles par Olivier Paturaud
Sam Mendes revisite 10 ans après le cauchemar de la banlieue américaine avec le couple le plus romantique du cinéma. Au final, il réussit un film d'une grande force. Le scénario, qu'on pourrait pourtant résumer sur un timbre tient pourtant le spectateur en haleine jusqu'à la fin de la projection grâce à des acteurs aux jeux intenses (le visage de chacun des deux peut changer d'expressions dans un même plan) et des séquences extrêmement habitées. Les dernières scènes réduisent littéralement le couple romanesque en cendres. On frémit quand Kate Winstlet répète le prénom de son mari "Frank", elle a le ton de l'ordinateur déjanté du film de Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'Espace (Kubrick et son Eyes Wide Shut et Bergman étant des citations évidentes). Photo impeccabe de Roger Deakins, musique qui participe au montage de Thomas Newman et décor sensationnel (la fenêtre panoramique) finissent par nous emporter. Ce film est d'une noirceur abyssale et donc vivement recommandé