♫ c'est l'histoire de la viiiie, le recycle éteeeeernel ♪
Si le recyclage cinématographique possède des vertus écologiques, nul doute que ces nouveaux héros sont destinés devenir le modèle des générations à venir. Une assurance que la planète sera sauvée deux fois: d’abord par Hiro et ses potes et ensuite par les méthodes de sa conception.
Car ne vous y trompez pas, Big Hero 6 n’est rien d’autre qu’un mix entre Dragon, le club des cinq, le géant de fer, Gravity et Stargate. Sans parler du brassage des univers et des thématiques, vaste gloubi-boulga bigarré et irisé de ce qui peut accrocher le bambin un peu éveillé entre 6 et 10 ans, dont mon petit dernier incarne un cœur de cible volontaire et consentant.
Il s’esclaffa bruyamment et régulièrement. Baymax est son nouveau copain.
(Kenshin aussi, d'ailleurs. Et aux mêmes moments. Le premier est-il particulièrement éveillé ou le second est-il resté un enfant dans un corps d'adulte ?)
Car la chose est assez étrange: le mix en question n’est pas totalement indigeste et réserve même quelques chouettes moments. Le discours se décale de ce petit rien pour ne pas le rendre insupportable ou même indigeste: ce ne sont pas la force collective où la croyance en soi qui rendent l’exploit possible, mais la faculté de penser différemment. Ce concept est tout sauf révolutionnaire, nous sommes bien d’accord, mais il renouvelle un tout petit peu le carcan rigide du scénario pré-fabriqué du film d’animation de ces dix dernières années. Sans prétendre qu’une voie nouvelle fait désormais souffler un air frais et salutaire sur la production pour enfants, admettons qu’un vasistas s’est peut-être entrouvert.
Le point fort du film, sans aucun doute, est son héros principal. Baymax, sorte de gros nounours croisé avec un ballon-baudruche, à la démarche pataude et aux préoccupations rassurantes, ne cesse, du fait de sa programmation, de prendre la parole avec un décalage savoureux (jusque dans le ton) avec son environnement, offrant un contrechamp sympathique à la rapidité et à la violence ambiante.
"Les nouveaux héros" est donc tout sauf l’annonce d’un changement de direction brutal dans le film pour la jeunesse en général ou Disney en particulier (John Lasseter est à la prod, l’ombre de Pixar plane), mais il a l’avantage de recycler avec sympathie son époque et ses tendances.
Puis bon, vous savez ce que c’est c’est: quand mon rejeton s’esclaffe avec simplicité, je surclasse avec rapidité.