Gaité le facteur...
Révélé à Cannes en 1979 avec « Sibériade », Andrei Kontchalovski se démarque pendant toute sa carrière, comme un cinéaste scrupuleux et loyal. De son parcours atypique, il a fui l’URSS avec son frère...
le 29 juil. 2015
5 j'aime
Voir un film de Konchalovsky en 2015, c’est assurément réveiller la flamme nostalgique de débuts cinéphiliques pour les uns ou pour les autres; se remémorer le film qui l’a fait connaître au grand public: » Maria’s lovers » avec la magnifique Nastasja Kinski. Ou pour les cinéphiles pointus de l’époque; « Sibériade » ou encore « le premier maître » et ce sans parler de son frère -plus brillant- Nikita Mikhalkov.
Au fin fond de la Russie, au bord d’un lac immense, un petit village, à peine! un hameau, quelques habitants, et parmi eux: Lyokha, facteur de son état -à pied et en bateau- qui rapporte les journaux, les maigres retraites ou pensions, ou encore des miches de pain.
Dès lors nous sommes pris dans les filets (attention la pêche est très réglementée!) du rythme de ce film, à la contagion du calme de ce lac, des verdures qui l’entourent et des petits rituels quotidiens des habitants, et donc de Lyokha, où la télévision est allumée en permanence masquant mal la trop grande solitude des uns.
Un film comme on n’en fait plus sur un village où l’on ne vit plus ainsi, au désespoir de l’écho d’un monde, fait de bruit et de fureur, qui ne parvient pas jusqu’à eux. Un film fait de temps, de petits riens, la pêche dans le lac, un enfant sur le bateau du facteur, ou une porte entrouverte sur un érotisme confus…
Une belle photo ainsi qu’une musique, douce, nous accompagne tout du long. Et l’on ressort de la salle avec un petit sourire.
Ah et j’oubliais! il y a aussi un chat.
EB
Créée
le 19 sept. 2015
Critique lue 381 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Les nuits blanches du facteur
Révélé à Cannes en 1979 avec « Sibériade », Andrei Kontchalovski se démarque pendant toute sa carrière, comme un cinéaste scrupuleux et loyal. De son parcours atypique, il a fui l’URSS avec son frère...
le 29 juil. 2015
5 j'aime
Un excellent moyen de découvrir les régions reculées du nord de la Russie. Les paysages sont superbes, la vie est rude, la vodka obsédante. On se laisse émouvoir par la vie de ce facteur ordinaire...
Par
le 15 nov. 2016
2 j'aime
Ce titre dostoïvskien m’inspirait bien plus que le nom de son auteur, cinéaste impossible à identifier, lancé par Tarkovski avant de qu’il ne touche et dérive dans le cinéma hollywoodien, puis qu’il...
Par
le 2 sept. 2019
1 j'aime
Du même critique
La bonne idée c’est d’avoir choisi Steven Soderbergh pour réaliser ce petit bijou de scénario, un peu comme confier une pierre précieuse au bon orfèvre. Une écriture brillante, des dialogues...
Par
le 18 nov. 2014
36 j'aime
5
Un bon petit film à voir en famille , sympathique et tendre. Les provinciaux en prennent un peu pour leur grade et ça frôle parfois le parisianisme mais les comédiens sont de très bonne volonté et...
Par
le 17 déc. 2014
23 j'aime
1
Et sombre comme une longue nuit d’hiver. Un excellent film et un casting costaud, c’est du bon cinéma qui nous vient du nord, pas de course poursuite mais des états d’âmes. L’inspecteur chef Carl...
Par
le 6 oct. 2014
23 j'aime