Le genre de films dont je pourrais parler pendant des heures tant il est riche dans ses thèmes abordés.
Le film est vraiment pas passé loin du 8/10 mais il manque ce petit truc en plus pour en faire un vrai grand film, mais ça reste un très bon film.
Le film relate des faits réels qui ont eu lieu en 2000/2001 mais reste tellement moderne (même si je suis pas un pro de la politique intérieure de l’Iran) sur ce dont il parle. Éducation, misogynie, religion bien sûr mais surtout comment on peut basculer dans le radicalisme en pensant faire le bien, il y a tout un parallèle à faire.
Même si il y avait moyen de tomber dans le piège, le film n’est jamais totalement manichéen, le fait qu’on va suivre le tueur en parallèle de la journaliste renforce ce point (même si ça reste une immense merde ce type qu’on soit bien d’accord).
La façon dont Ali Abassi filme la ville de Mashhad m’a clairement fait penser à la façon dont Scorsese filme New York dans Taxi Driver. Une ville qui est un personnage à part entière quasiment toujours filmée de nuit, poisseuse et dégueulasse, on sent que c’est vraiment les bas-fonds de la ville. La photo est vraiment très belle aussi.
Ville que va vouloir nettoyer notre tueur, la purifier, s’érigeant en messie, se donnant le droit de dire qui a le droit de vivre ou de mourir et de tuer ce qu’il juge indigne de vivre, principalement des femmes vivant du sexe pour survivre (et j’insiste sur le « survivre »), qu’il va tuer avec leur féminité littéralement, le tueur qui va représenter cette société iranienne misogyne et ça va être encore plus le cas dans ce dernier acte qui souligne bien ce point de vue. Même les femmes peuvent être misogyne et sans aucune empathie envers les victimes, ça fait vraiment froid dans le dos.
J’imagine que le film a pas dû être super bien perçu dans son pays, pareil pour l’introduction très explicite sur la vie de prostituée notamment sur les scènes de sexe.
Bref à chaque fois je veux faire court et c’est raté ahah mais regardez-le c’est vraiment passionnant.