À la suite du succès des "12 salopards", McLaglen avait tourné "La brigade du diable". C'était américain avec un budget conséquent. Le réalisateur était un hollywoodien pur sucre poussé vers la sortie par la nouvelle vague, disons qu'à 57 ans, il était un peu démodé. Alors, comme d'autres dans son cas (et des acteurs aussi), il a trouvé son salut en se recyclant en Europe. Grande-Bretagne d'abord, puis Allemagne puis international, puis pour avoir ses points de retraite, retour au bercail à la TV.
Mais ici, ce n'est que le début de la fin et c'est certainement son expérience qui lui a valu d'être engagé par le producteur anglais.
Ce film-ci est effectivement bien réalisé. Je l'ai visionné hier soir. C'est donc une production britannique avec visiblement un budget plutôt modeste pour ce genre. Avec des stars recyclées ou en devenir. Le film aurait pu être sous-titré "Les papys ratent leur mission". À part Moore et quelques seconds rôles, personne n'aurait engagé une équipe de retraités pour une mission pareille. Mais bon, c'est du cinéma. Plus tard, Stallone, Schwarzenegger, Van Damme et Willis feront pareil et ce n'est pas grave. Ça prouve juste qu'on est dans la fiction.
Il y a un peu d'allusion politique et de morale anti-raciste parce que c'était la mode dans ces années-là et pour donner du corps au scénario, mais c'est ce n'est pas trop appuyé.
Bien construit, bien filmé, musique sympa, j'ai noté 8 parce que j'ai passé un bon moment malgré l'invraisemblance de départ.