Un récit choral où deux familles s’entrecroisent, l’une petite bourgeoise, l’autre richissime. L’occasion de dresser un portrait peu flatteur d’une galerie de personnages. Dino, agent immobilier lourdaud qui croit pouvoir intégrer l’univers des riches avec son bagou. Carla, épouse trophée qui prend conscience de la froideur de son mari millionnaire, et de la vacuité de sa propre existence. Serena, la fille qui met ces deux mondes de côté pour autre chose.
Il n’y a rien de foncièrement original ou imprévisible dans la construction éclatée du récit. Ni dans la critique des riches superficiels, ou des petits bourgeois aux dents longues. D’autant plus que le film est sorti en 2014, alors que pléthore d’œuvres sortaient sur ces sujets, dans le sillage de la crise économique de 2008.
Mais, si ce n’est quelques sous-intrigues délaissées, c’est bien construit, bien emmené, et même drôle à l’occasion. Et il y a toujours un petit côté réjouissant à voir des arrivistes en prendre plein la figure…
Je noterai aussi des actrices talentueuses. Valeria Golino, malheureusement dans un second rôle. Valera Bruni Tedeschi, que c’est la première fois que je vois jouer en italien (!). Ou la jeune Matilde Gioli, qui a un troublant air de ressemblance avec Eva Green (!!).