Les parapluies de Cherbourg était le film de clôture de la 8ème édition du festival Zoom arrière de la chère à mon cœur cinémathèque de Toulouse.
Je ne pense pas que je serais allé voir ce film dans d'autre circonstance vu que je m’étais toujours dit : « ce genre de film ce n’est pas pour toi mon gras »
J’avoue que les dix premières minutes je me suis dit que je n’allais pas tenir tout le film avec ses chansonnette sans rimes des garagistes qui sonnent faux. Avec du recul je me suis dit que c’est un effet de style plutôt réussi de faire des garagistes chanter de cette manière. On a ainsi un meilleur contraste avec les chansons de Genevière et sa mère et aussi entre Guy et M.Cassard.
Ce qui m’a beaucoup plus dans ce film c’est le thème comme pour le premier film de Demys « Lola » des « workingclass .» On change juste de ville de Nantes on passe à Cherbourg. Demys parle de sujets graves de son temps (de la récession, de la guerre d’Algérie, avoir un enfant avant le mariage) sous fon de chansonnette avec des décors de couleurs pastel avec une prédominance de rose. Le contraste est tellement surréaliste qu’il en devient séduisant. L’intrigue de ce film est simple et classique, le personnage principal est tiraillé entre faire un mariage d’amour avec un pompiste ou un mariage de raison avec un diamantaire. Mais la façon de la traité reste encore aujourd’hui moderne et l’humour utilisé avec des regards caméra et des paroles volontairement trop niaise font toujours mouche chez le spectateur. Mention spéciale pour deux scènes. Une des scènes les plus dramatique du film se passe avec en fond la foule qui fête le carnaval. Et la scène finale sous la neige ou je n’ai pas pleuré mais j’imagine que j’ai déjà perdu mon âme.
Ma note est certes très généreuse mais elle tient en compte que je suis presque allé voir ce film à reculons et je suis sorti conquit. Et ce film a vraiment mérité son Grand Prix (ex Plame d’or) en 1964 pour ce mélodrame en chantant qui n’a pas pris une ride.