Film à sketches : inégal, forcément, mais intéressant.
Tokyo - Les cinq bienfaiteurs de Fumiko : 6/10
Ce segment est plutôt plaisant quoiqu'un pue mou. Disons que l'héroïne est agréable à suivre, et que ses tentatives d'arnaquer cet homme sont amusantes. Ce qui gêne, c'est l'accumulation de retournements de situations sur la fin ; il aurait été plus judicieux, au niveau du rythme, de les distiller tout au long des 25 minutes que dure l'histoire. La mise en scène est plutôt réussie, le montage rythmé, les plans bien composés. L'actrice est mignonne, dommage qu'elle ait ce creux au niveau de la taille, comme c'était la mode à l'époque.
Amsterdam - La rivière de diamants : 5/10
L'aspect contemplatif du film n'est pas déplaisant, en revanche, il ne se passe pratiquement rien et j'ai trouvé le plan de la demoiselle assez peu convaincant. De plus, la construction étant assez pauvre, le spectateur ne retire que peu de plaisir de cette machination. Heureusement, l'aspect visuel sauve cette narration bâclée : on trouve ainsi une belle photographie rendant justice à la ville, une BO sympathique et une actrice principale hypnotisante.
Naples - La feuille de route : 4/10
Une ambiance sympathique, des acteurs bons, une actrice mignonne, mais une histoire pas très intéressante à cause d'un développement pauvre. Il y a de bonnes idées, mais à nouveau, on ne ressent pas assez le côté escroc. Peut-être parce que je me suis ennuyé, qu'il n'y a pas beaucoup de conflits.
Paris - L'homme qui vendit la tour Eiffel : 7/10
Cet épisode est assez drôle et bien foutu. Peut-être un peu long encore, mais globalement ça passe bien. J'aime bien le personnage du pigeon, sorte de petit excité. Le coup est vite présenté et l'on exploite vraiment la naïveté de l'acheteur. Dommage que ça n'aille pas encore plus loin, notamment en approfondissant un peu mieux les escrocs. La mise en scène est rythmée, dynamique. L'obsession du pigeon aurait gagné à être encore plus accentuée par un montage surréaliste, mais on a tout de même quelques plans bien pensés à ce niveau là.
Marrakech - Le Grand escroc : 5/10
Evidemment, l'épisode le plus prétentieux et le plus chiant est signé Godard... Ce n'est pas complètement inintéressant, mais c'est un peu facile, et le côté intellectuel est trop mis en avant par rapport à la minceur du propos. Ce qui fait qu'on ne s'amuse pas vraiment mais on ne réfléchit pas trop non plus. Il reste quelques belles images, quelques embryons d'idées sympas qui auraient mérité un développement plus poussé et Jean Seberg, toujours aussi belle à regarder.