Les Proies, c'est l'histoire de jeunes vierges un peu effarouchées qui recueillent un soldat blessé pendant la guerre de Sécession. La règle est claire dès le départ : il repartira dès que sa jambe sera guérie. Et pas question de manger avec les filles, il restera dans sa chambre, point barre. Faudrait pas les perturber les petites. Sauf que Kirsten, Nicole, Elle et les autres, qui n'ont vraisemblablement pas vu un homme depuis des mois, voire des années, tombent comme des mouches sous le charme de ce bel oiseau de Colin. Une à une, elles lui rendent des petites visites surprises dans sa chambre, espérant chacune être sa préférée. Malheureusement il ne se passe pas grand chose dans ce film. L'énigme a du mal à se mettre en place, des longueurs se font sentir et le spectateur, un peu lassé, trépigne d'impatience sur son siège, faute de popcorn à engloutir. Les dialogues ne sont pas très convaincants, et malgré la beauté des décors et des jeunes filles, l'envie de sortir de cette pension sombre et austère est bel et bien là. L'absence de musique accentue cette ambiance lente et pesante, et il n'est pas toujours facile de rester attentif pendant le film. Même si, il faut le dire, l'atmosphère est très travaillée. Vêtues de longues robes parfois un brin trop décolletées pour leur religion et coiffées comme des poupées, ces jeunes filles deviennent presque un peu agaçantes à la longue. Si l'on retrouve un peu cette sensualité féminine et ce souci de la mise en scène et du décor cher à Coppola, on est bien loin de Virgin suicides ou de Marie-Antoinette. Mais bon, si vous êtes un grand fan de Kirsten Dunst, sachez qu'au moins, vous pourrez la retrouver sur grand écran ce mois-ci. Et ce n'est pas Peter Parker qui pourra s'y opposer !