Je connaissais peu Henry Fonda et le cycle que lui consacre l'Institut Lumière en ce moment me fait découvrir sa filmographie. Je dois avouer que Les Raisins de la Colère est, de loin, celui qui le rend le plus sympathique à mes yeux.
C'est vrai que cette histoire d'exode a de quoi le rendre véritablement attachant dans le rôle du fils de retour de prison qui tente de se racheter et de protéger sa famille, tout en ne pouvant s'empêcher d'aller fouiner dans les emmerdes.
L'histoire est simple mais profondément touchante, teintée d'un noir et blanc agréable et nostalgique. Et puis elle narre la vie de pauvres gens, de paumés, de familles qui trimballent la vie sur leurs dos en laissant quelques souvenirs sur la route dans le but d'atteindre un eden perdu. Cela ne pouvait que me plaire.
La réalisation est soignée et ne souffre d'aucune longueur (mon deuxième Ford, je n'ai rien à redire pour le moment). Les interprètes sont tous excellents, et il m'a été sympathique d'en retrouver certains quelques jours plus tard dans La Poursuite Infernale du même Ford !
Le personage de la mère m'a particulièrement plu, icône totale de la maternité, elle n'est qu'inquiétude et protection pour ses enfants.
Les Raisins de la Colère est un classique de la lilttérature, personnellement, je n'ai pas eu le plaisir de le lire mais je peux dire que le film de Ford, à défaut peut-être de lui rendre justice d'un point de vue strict, lui offre un bel hommage et donne réellement envie de se plonger dans les pages de Steinbeck.